7h. Le réveil sonne. Les yeux encore pleins de sommeil avec le couche-tard-empaquetage-pesage-de-bagages d’hier nuit…, je me lève.
Un pied dehors, l’autre qui suit. J’allume la lumière. Chérid’A se réveille. Direction le pipi room. (Oui, finalement test ce matin pour, au cas où, ne pas (trop) gâcher la St Valentin en avance de ce soir…)
Je prends le gobelet et zou un ptit pipi.
Je reviens dans la chambre. J’ouvre le tiroir. J’attrape un test de grossesse, m’aperçoit que le lot pas cher a sérieusement diminué (pitié que je n’ai pas à en racheter…).
Immersion du test pendant 10 secondes.
Dépôt du test sur un essuie sur le bureau.
Patience…
Je croise le regard de Chérid’A qui en dit long sur sa peur.
On lève les yeux. On regarde.
C’est négatif. Encore une fois c’est négatif…
Je retourne dans le lit. Éteins la lumière. On se serre dans les bras l’un l’autre.
Pas envie de me lever. Pas envie d’aller bosser.
Je repense à la phrase de gygy PMA en décembre au moment où elle nous a proposé les IAC (j’étais en stim’ 2 à ce moment-là). « Avec les stimulations ça peut marcher. Les traitements vous font ovuler, le Hühner est certes moyen mais positif (Miss Pimpin, c’est au cas par cas, ok !). Vous avez du coup 25% de chances à chaque fois, comme un couple sans problème. En vous proposant les IAC, on optimisera l’ensemble pour un peu plus de chance. »
A l’annulation de l’IAC, elle nous a dit qu’il fallait optimiser le traitement (me suis pas non plus piquer pendant 16 jours pour rien quand même, ouf !) pour en faire une stim’ 3 (d’ailleurs t’imagines bien la motivation du rapport programmé le jour où on a su l’annulation de l’iac (qui devait avoir lieu le lendemain), le spectre de l’hépatite B, et qu’il fallait câliner…) et que ça pouvait marcher… et qu’elle espérait qu’il en soit ainsi.
Raté. Triple raté. Point de miracle.
Le verbe « pouvoir » du « ça peut marcher en stimulation simple » s’est fait la malle. Il copine avec le 100% d’échecs. Quel enfoiré !
De cette analyse de marde… a découlé quelques longues minutes de « Pourquoi ? »… « Ai-je vraiment envie d’être enceinte ? »… « Suis-je capable de porter notre enfant ? »… « Est-ce que je veux vraiment un ti’bout ? » … Ben oui, quitte à s’enfoncer un peu plus et douter… De toute façon, ces questionnements existentiels sont le lot de chaque mois en échec… Ça revient, puis ça te fiche la paix… et ainsi de suite…
Bref. Une fois le test blanc de blanc foutu à la poubelle. De retour dans le lit et dans les bras de Chérid’A. Point de mots. Points de larmes. Va comprendre…
Seule une grosse fatigue aux yeux lourds.
« Plus qu’à » attendre les rouges. Plus qu’à démarrer les injections de Puregon friend à j2. Plus qu’à retrouver le chemin des prises de sang et échos matinales. Plus qu’à réaliser cette iac (attention prudence, qui sait ce qui peut arriver !). Plus qu’à attendre ensuite. Plus qu’à pisser sur un TG et faire apparaitre cette pxxx de double barre rosée.
Et puis, plus qu’à ne pas y penser, non ? Ben voyons…